Jean-Christophe Baud

Musicien né en Savoie en province du Chablais, diplômé du conservatoire de Genève au cor d’harmonie. Ancien directeur d’orchestres d’harmonie. Avec plus de 35 années d’expérience dans l’animation et les musiques traditionnelles de Savoie, Jean-Christophe vous propose d’animer vos évènements, qu’ils soient publics, privés ou professionnels, en pays de Savoie et pourrait étudier toutes les demandes pour s’exporter au-delà.
Il joue sur un cor des Alpes Gérald Pot et tourne la manivelle d’un orgue de barbarie Jean-Paul Erman

L’Orgue de Barbarie

Savoie Musiques et Traditions Orgue de Barbarie

L’orgue de Barbarie est un instrument de musique mécanique à vent classé dans les orgues. Il fait partie des « automatophones », terme qui englobe tous les instruments destinés à produire de la musique par des procédés mécaniques.

L’histoire de cet instrument commence au XVIe siècle. À ses débuts, il symbolisait l’innovation et le divertissement. Utilisé par des mendiants ou des pèlerins, il ajoutait une touche musicale aux rues d’Europe. Son mécanisme, bien que rudimentaire au départ, permettait déjà de jouer des mélodies attrayantes.

Le plus ancien orgue de Barbarie fonctionnant encore aujourd’hui est celui du château de Salzbourg, fabriqué en 1502

L’orgue de Barbarie, un instrument mécanique à vent, se distingue par sa structure unique. Au cœur de cet appareil se trouve la manivelle qui, lorsqu’elle est tournée, active le mécanisme interne. Ce dernier comprend les soufflets qui fournissent l’air nécessaire pour produire le son. Les tuyaux, disposés avec soin, sont responsables des différentes notes musicales.

Un autre élément clé est le support musical, souvent en papier perforé ou en carton. Chaque perforation correspond à une note spécifique. Lorsque ce composant défile, il active les tubes correspondants, créant ainsi une mélodie. Certains modèles utilisent des cylindres ou des disques, mais le principe reste le même.

L’appellation « orgue de Barbarie » viendrait de sa sonorité, moins noble que celle des orgues d’église, ou de l’origine exotique des joueurs de rue : les joueurs du XVIIe et XVIIIe siècles « baragouinaient un français approximatif. »

D’autres hypothèses plus ou moins fantaisistes ont été avancées :

déformation d’« orgue de Barberi », du nom d’un fabricant Italien de Modène, Giovanni Barberi (début du XVIIIe siècle)

Il est plus probable que c’est une appellation un peu méprisante pour un instrument joué par des gueux « orgue de barbares » comme on a pu parler d’« art gothique » pour une tradition architecturale inventée dans la région parisienne mais moins appréciée à une certaine époque). L’orgue de barbarie devint petit à petit l’instrument de prédilection de tous les mendiants, des aides étaient fournies aux invalides de guerre devenus inaptes aux travaux des champs. Toutes les grandes villes d’Europe virent arriver une armée de joueurs d’orgues et leurs instruments

Bien que l’orgue de barbarie ne disparut jamais complètement des rues, leur nombre chuta à partir de 1920 pour quasi disparaître dans les années 1960. L’orgue perdit de sa magie et ne figura plus au titre de prouesse technique. Le goût pour les attractions foraines diminua. A partir des années 1955, son rôle fut volé par les sonorisations électriques, la radio et la télévision.

Le Cor des Alpes

Le cor des Alpes est un instrument à vent, en bois d’épicéa, utilisant la même technique que les cuivres pour la fabrication du son, une vibration des lèvres par la pression de l’air envoyé.

A l’origine, ce sont les bergers qui utilisaient ce cor des Alpes, dans les montagnes de Savoie et dans tout l’arc alpin, comme moyen de communication, entre un alpage et un autre. Ainsi, ils pouvaient donner l’alerte pour un danger imminent, ou sonner l’appel pour un éventuel rassemblement. On peut imaginer aussi qu’ils arrivaient à faire connaître leurs états d’esprit du moment, soit par une improvisation rythmée et joyeuse ou alors triste et mélancolique.

D’une longueur d’environ 3m50, le cor des Alpes a une sonorité douce et ample et peut se faire entendre à plusieurs kilomètres.
De manière générale, l’essentiel du répertoire des cors des Alpes est composé de morceaux calmes et dansants. Ils sont également solistes avec des orchestres d’harmonies, brass-band ou symphoniques mais c’est dans nos montagnes, dans leur milieu naturel d’origine, que le cor des Alpes peut s’exprimer, pour le bonheur des plus passionnés.